Un péage urbain pour inciter les conducteurs au contournement de Lyon
Fin mai 2019, le gouvernement a décidé de rejeter l'amendement déposé par plusieurs députés du Rhône pour rendre possible la création de péages urbains de transit dans les grandes agglomérations de France.
Exclu de la loi d'orientation des mobilités (LOM), ce péage urbain destiné à favoriser le contournement de Lyon dans le cadre du déclassement des axes A6 et A7, pourrait faire son retour au sein d'une autre loi.
C'est en tout cas ce qu'essayent de faire les députés du Rhône. L'objectif, c'est surtout d'éviter le transit via Lyon. Ça n'empêchera pas les gens de venir travailler ou de venir voir des amis.
Ce péage fonctionnerait via un système de lecture de plaque d'immatriculation installé autour de la ville.
Les automobilistes devront payer uniquement lorsqu'ils traverseront Lyon sans s'arrêter. En revanche, pour les trajets pour venir travailler, faire les courses, visiter ou simplement y vivre, aucune taxe ne serait prélevée.
Absence de consensus chez les responsables politiques
Des arguments qui n'ont pas été entendus par la ministre des Transports Élisabeth Borne qui pense que ce dispositif pourrait être vécu par les citoyens qui habitent en dehors des grandes agglomérations comme une sorte de frein supplémentaire dans leur capacité à accéder à ces grandes villes.
Selon toute vraisemblance, après le mouvement des Gilets jaunes, le gouvernement craindrait que cette mesure soit perçue comme une taxe de plus pour les automobilistes.
De son côté, David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, a confirmé la nécessité pour l'agglomération de réaliser ce péage de transit sans lequel ce serait difficile de faire le déclassement des axes A6 et A7, d'après lui.
Les députés pourraient désormais compter sur le prochain projet de loi de finance pour réintroduire cette mesure.
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